mardi, septembre 18, 2007

Le reflet

Le reflet n'existe que dans les yeux du regardeur et indique sa fascination.
Par exemple une jolie fille. Il y aurait beaucoup de choses à dire, pour un regardeur, mais toutes sont modalités du regard.
En disant ce que l'on regarde, en le qualifiant, on dit surtout ce que l'on regarde, et notre mode de regard (simple regard, ou vision, conception, connaissance...).
Après, être pur reflet, le paraître à beaucoup, semble indiquer un manque d'inscription dans le réel, dont le sujet peut souffrir.
Mais n'est-ce pas une suspension , une possibilité virtuelle ? Deleuze par exemple n'apparaît-il pas beaucoup comme reflet ?
Railler cette suspension procède d'un fond idéologique, ie de ce qui passe en l'absence de compréhension ? Où l'idéologie, ce serait d'abord une tentative de pouvoir effectif.
Ainsi le reflet n'est que la redondance de ce que nous percevons, sans en prendre conscience comme tel, le terme de reflet même signalant justement ceci. Cet impensé permet de tourner le reflet en geste idéologique. Il indique également que l'on n'a pas saisi le réel de ce que nous percevons, ou, si l'inscription dans le réel fait défaut, ses possibilités d'inscription dans le réel.
Le reflet, c'est une altérité refusée. Une manière de regarder dans le miroir sans être vu, pour ne pas être transformé par ce que l'on regarde. Utopie rousseauiste, cette perversion peut être une manière pour le chercheur de ne pas agir sur son objet d'étude, de ne pas le transformer en sujet ; car chez Rousseau le miroir est médiation du regard, donc il le rend possible.
Phantasme de voyeur qui se satisfait de l'instant volé, vaniteux de sa personne en ce qu'il peut percevoir. Violence d'un pouvoir qui tient à se dérober, y compris à lui- même, sans aucune prise de conscience.
Le reflet est un geste de d'acteur social bien plus que d'analyste.
Le reflet est la redondance de l'image dans l'image elle-même. La saisie de cette image seule sanctionne l'image première comme déjà produite.
Mais toute image est reflet en ce que les yeux la redoublent. Sortir du reflet, c'est accepter le réel. Le geste de pouvoir permet d'occulter la justement non inscription du regardeur, de ce qui ainsi s'impose, dans le réel. Sortir du reflet, c'est accepter de détourner les yeux. Ou de les fermer.
Alors, dans le noir, l'esprit et la main seuls entrent en jeu. Et si la voix s'en mêle, c'est, comme les ondes d'une chauve-souris, pour trouver un écho. Pour trouver une altérité.
Une codétermination qui produit et ravit à l'éternité. Ce qui donne un autre sens, si ce n'était le sien, au mot de Nietzsche, "un n'est rien, mais deux on ne peut déjà plus le nier".

Chercher

On peut phantasmer une forme artistique dans son retrait du monde, dans le retrait intellectuel, dans l'ennui désirant, et même une oeuvre comprise comme processus.
Mais si l'on se déplace sur le terrain de l'objet phantasmé, ce n'est pas assez d'y rechercher le phantasme, l'objet désiré, pris au piège des signifiants de son rêve érotique.
Ce qui devient alors important, pose question et donc problématique, peut n'avoir rien à voir avec ces signifiants, et le réel se révéler tout autre. Les choses sont différentes pas uniquement selon le point de vue que l'on porte sur elle : ce "point de vue" est d'abord et avant tout physique, spatial, recélant d'une inscription concrète dans le réel observé (ou non). Le réel peut n'avoir rien en commun avec le tissu culturel secrété par l'administration d'un champ.
Tisser une trame entre ses désirs, le réel observé et le champ d'inscription est la charge du chercheur.
Les exemples auxquels je pensais n'indiquent que le phantasme d'une torsion du regard. Ainsi, à l'abord de Dan Brown, une sociologie de l'économie forestière, ou, concernant le cinéma, une sociologie de la séduction, soit un mode de reliance, en contexte de réseau.

lundi, septembre 10, 2007

10/09/07 22:12

J'avais envie de m'exprimer.

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