jeudi, janvier 22, 2009

Nothing new under clouds

Des gamins de 13 ans n'ont jamais entendu parlé d'Hitler, la seconde guerre mondiale ne leur évoque rien, "nazi" n'est que l'un des multiples mots qui leur échappent et qu'ils ne notent même plus dans les discours ambiants, "juif" ne renvoie au mieux qu'à l'Etat militaro-théologique d'Israël.

De l'autre côté l'ambiguïté existe, cependant. Cette guerre sera-t-elle enfin rangée au rayon du passé quand on cessera de dire "ancien déporté à Auschwitz" ? Mais ces gamins n'en parleront même plus...

Pourtant,pourtant, si le pathétique cédait la place à la mémoire, si l'on cessait ce lyrisme sur le sujet des camps, qui ne touche pas tout le monde surtout au-delà des gens de bonne famille comme un affect qu'on se repasse de génération en génération (ah le poids des affects dans les différences culturelles, les ignorances et les incompréhensions !), l'évènement, ses significations et ses conséquences, pourraient peut-être être un peu mieux partagés...

Car franchement, qui peut croire en dehors de cet affect qui ne s'interroge pas, qu'il pourrait y avoir des déportés à Auschwitz actuels, nouveaux, futurs ?

L'équipe de France de football est ancienne championne du monde, comme Jelinek une ancienne prix Nobel et Giscard d'Estaing un ancien président. Mais Auschwitz, c'est du passé. Et ça en arrange certain de laisser planer l'idée que ce n'est peut-être pas fini, au moins quand on regarde par une fenêtre vide on ne voit pas ce qui passe à l'arrière de la maison. C'est comme d'occulter le caractère fondamentalement carnavalesque du nazisme, n'est-ce pas.

En plus Auschwitz c'est même pas fun, y'avait pas de soldes ni d'hamburgers (ahahah) et la mode était pérave.


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