jeudi, juin 14, 2007

Le virtuel et le jeu (ou les membres d'un forum élaborent en ligne une lettre à l'Ambassadeur)

Le jeu est souvent employé pour qualifier pour formaliser le dispositif du virtuel. Mais concrètement, aussi bien objectivement que subjectivement, les acteurs ne jouent que rarement, du plus formel au plus informel.

Il y a une sorte de relativisme général dans la structure qui oublie un peu vite la transcendance du réel et de l'action (et qui en reste peut-être dépendante, je ne sais).

Au premier abord, on dirait que le virtuel, c'est d'avoir le formel et l'informel dans le même cadre. Mais en réalité c'est le cas dès qu'il y a "quelque chose qui passe".

Cependant, dans le virtuel, on voit aussi le derrière de la scène, ce qui se forme au cours même de sa formation (comme les making-of, star ac et la télé réalité, Delaume, la philosophie deleuzienne peut-être, les blogs). Ce qui n'empêche ni de cacher certaines choses, ni d'en produire la structure générale.

Le rapport entre les gens est remis en cause, des sentiments et de la fesse aux pompes publiques en passant par tous les degrés intermédiaires. Et le rapport au réel à travers ce rapport, peut-être.

Parler de jeu, c'est surtout une expression du désir de formel, la forme dont parlait Simmel, quand on est perdu dans ce dispositif mouvant. L'expression de qui ne peut que "jouer" pris dans ce dispositif mouvant. Ce jeu est beaucoup moins l'action du paranoïaque commandant le monde avec des boutons que la fuite du schizophrène dans un univers psychédélique, pouvant même inclure "la réalité" dans le monde virtuel.

Il n'en reste peut-être pas moins que la persona continue d'avoir son extrême importance, la multiplicité étant inscrite moins dans un mix unique que dans une démultiplication des masques.


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