dimanche, avril 29, 2007

La représentation politique : encore pour longtemps ?

Erreur des sondages : la question de la représentation.

Ce qui justifie l'élection et le pouvoir d'un élu, c'est qu'il représente une majorité de suffrages exprimés.

Seulement, ce schéma pris à rebours, à partir de l'électeur, montre que chacun vote pour le candidat dans lequel il se reconnait le plus. Mais cette reconnaissance peut être infime, quand bien même : cette reconnaissance-là se passe de toute majorité et s'énonce en termes binaires, 0 ou 1, vote ou pas vote.

Ainsi, peut-être qu'un candidat est élu à 65%, mais si chaque électeur ne se reconnait qu'à 10 %, par exemple, dans le candidat pour lequel il a voté, cela change tout de suite la donne, et si je me rappelle bien mes cours de stats, ce qui n'est pas sûr du tout, on peut dire alors que le candidat a été élu à 6,5%...

D'où que la représentation permet d'utiliser le grand nombre au profit d'une poignée de personnes là du fait d'une tradition institutionnelle, du fait de leur mobilisation personnelle, mais on pourrait tout aussi bien désigner les candidats de manière aléatoire sur les listes des jurés potentiels en cour d'assises, par exemple.

Il est aberrant que les sondages, "marketing d'opinion" -- le marketing consistant à jouer le jeu d'un "système", et ne permet pas de le mettre en doute par quelque manière que ce soit --, ne parlent pas de cela. Mais je viens de dire que ce ne serait pas possible... question en débat.


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