samedi, avril 28, 2007

Ce que je n'aime pas chez Ségolène

Elle est nulle, celle-là. Comme si le problème était le chômage !

Il est bien plutôt qu'on n'a pas de tunes, que tout est trop cher, à commencer par les loyers.

Ah oui, vraiment ? C'est étrange, car il y a bien des gens qui ont réussi à vivre sans trop d'argent, semble-t-il...

C'est avec ce peu d'argent un manque de savoirs-faire : tout est doit être déjà tout fait, et cela coûte cher. A cause de ceux qui produisent ces produits tout-fais, mais aussi par le souhait de ceci, pour tous. Perte de savoirs-faire qui se transmettaient dans le cadre familial notamment, transmission fondée sur les divisions du travail social, laquelle repose sur la complémentarité entre les personnes, qui ne sont ainsi pas des individus ; les élites consommatrices des magazines de papier glace issus des années rebelles d'il y a quarante ne présentent pas un modèle accessible à tous. Ce qui s'est perdu, également, mais cela est conjoint, c'est l'intégration de ces savoirs-faire au sein d'un monde, que les individus bâtissent autour d'eux, ce qui signifie une culture, en général sédentaire.

Il en faut de l'argent pour un être un nomade sans qualité. Alors le modèle anglais, pour résoudre le chômage... travailler 60 heures par semaine dans deux ou trois emplois pour un salaire dont la majeure partie est engoufrée dans le loyer, faudra m'expliquer quel est le but, sinon précisément sédentariser davantage chacun, occuper l'esprit et le temps, de manière à reproduire autour de l'individu le maillage étroit qui était à une autre époque celui d'une communauté, ou ne serait-ce que d'une famille -- ie forcer toute la population à ce modèle issu des classes aisées, mais ici sous-tendu non pas par l'obligation pour échapper à la misère, mais par le développement de soi, les responsabilités acquises, les aspirations satisfaites, l'argent peut-être futur mais à profusion, en somme un horizon qui se dégage sur le futur, et non une prison reproduite sur la durée d'une vie, même sous des contrats courts chez différents employeurs, non un assujettissement si étroit qu'en sortir rien qu'un peu c'est risquer de toucher le fond dans les plus brefs délais, sans même la possibilité d'une révolte tant la police veille à cet ordre public.

Bref, cela reste sur des discours, et de vieux discours, qui n’intègrent même pas les données contemporaines, et encore moins les changements intervenus depuis pas mal de temps déjà (mais des nouvelles « solutions » justifiant la mobilisation politique, comme dirait Sloterdijkn jamais prise en défaut).


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