Le battement d'ailes du papillon

Film basé sur l’interprétation populaire de la théorie des catastrophes. L’idée est que, comme un battement d’ailes de papillon dans l’océan Indien peut provoquer un raz-de-marée dans le Pacifique Nord, n’est-ce pas, n’importe quel action anodine peut avoir des conséquences décisives. Toute l’histoire est montée là-dessus.

Lara n’était pas d’accord pour dire que c’est de la même veine qu’Amélie Poulain, mais tant pis. Le quotidien merveilleux.

Ce ne sont que des gens très centrés sur eux-mêmes qui vont avoir, malgré ceci (ou à cause, peut-être, ou du moins avec, parce qu’on ne sait plus trop, hein), une action donc décisive sur les autres.

Le film fait très décousu, plein de bouts par-ci par-là, mais on suit très bien, c’est quand même pas du Nolan. Ce qui est très étrange, c’est que, théoriquement, c’est censé être aléatoire. Et bien pas du tout. Toutes les fins d’histoire sont très vertueuses, et ce qui passe dans Amélie Poulain par le traitement de l’image passe ici dans le scénario. Deux braves gens vont s’aimer, un mari largue sa maîtresse pour retrouver sa femme, un égoïste fait un cadeau, un mythomane dit la vérité, etc.

Et là on se dit que le papillon, il a un sacré plomb dans l’aile.

Version populaire et sociale de la théorie de René Thom, mais, bien que Faudel et Tautou aient le nez cassé et finissent, conformément à l’horoscope, par s’aimer, surtout sans catastrophe.

Ce film est toutefois bien passé. Peut-être parce qu’il commence à faire froid. Comme ce film fait très Noël.